Line Tremblay, Biochimiste conseillère
Lorsque le corps est engorgé de mucus, il est plus vulnérable aux infections en général et particulièrement celles de type ORL, c’est-à-dire otites, sinusites, bronchites, laryngites, etc.
Les femmes sont aussi plus à risque de vaginite. La plupart du temps, c’est la consommation de certains aliments qui en est la cause. Le foie aussi peut être surchargé et nécessiter de l’aide. Il est donc important d’agir pour prévenir ces problèmes.
Les symptômes d’un engorgement de mucus sont :
Des sécrétions dans les voies respiratoires (sinus, bronches), dans la gorge.
Ronflements.
Les «yeux collés» le matin.
Un «chat» dans la gorge.
Des «glougloutements», des changements de pression dans les oreilles ou les oreilles bouchées.
Une langue chargée, blanchâtre (foie).
Une salive épaisse et collante.
Mauvaise haleine possible.
Douleur aux seins possible (produits laitiers).
Sécrétions vaginales plus épaisses et collantes.
Les causes :
Alimentation riche en féculents.
Abondance de mauvais gras.
Intolérance alimentaire possible.
Excès de produits laitiers ou incapacité à bien les digérer (manque d’enzymes).
Mauvaises combinaisons alimentaires.
Pour y remédier :
1) Cures saisonnières et soutien du foie.
a) Le foie est l’organe principal de gestion des toxines. Tout ce qui est absorbé dans votre alimentation passe par lui, ainsi que les produits chimiques, l’alcool, les drogues et les médicaments. Lorsqu’une grande quantité d’un type d’aliment est ingéré, il doit travailler plus fort. Lorsque beaucoup d’aliments différents sont ingérés à la fois, le besoin global en enzymes est très important. Une alimentation simple, équilibrée et régulière aide tout le système digestif.
b) Des cures de détoxication sont importantes au moins 2 fois par année (foie, reins, intestins, sang, poumons, peau) pour soulager le corps des toxines accumulées. Il est intéressant d’y ajouter des antioxydants pour protéger les cellules jusqu’à ce qu’elles soient éliminées.
c) Le chardon-marie est une plante maîtresse pour le foie que l’on peut utiliser régulièrement. Elle aide le foie à se régénérer.
2) Enzymes digestives :
a) Il en existe beaucoup de variétés sur le marché et sont d’une bonne aide. Utiliser des mélanges de qualité et complets, pour tous les types d’aliments (protéases, amylases, lipases, etc.). Cependant, dans les cas d’irritation majeure aux intestins (maladie de Crohn et diverticulite par exemple) ou d’ulcère à l’estomac, éviter les formules contenant des protéases pour ne pas risquer d’endommager les muqueuses.
b) Utiliser une capsule par repas, idéalement au milieu du repas, dans les périodes d’engorgement.
c) Lorsque la situation est réglée, les utiliser seulement aux repas les plus copieux (une grande variété d’aliments) ou plus gras, ou bien lorsque vous consommez des aliments générant des mucus ou d’autres à lesquels vous êtes intolérants.
3) Repérer les intolérances alimentaires.
a) Une intolérance se produit souvent par manque d’enzymes adaptées à un type d’aliment. L’exemple le plus fréquent est le lait et les produits laitiers, mais c’est aussi courant pour la famille des crucifères (choux, choux-fleurs, brocolis, etc.), l’ail, les oignons et le poireau, les fruits de mer, les poivrons, etc. Ce peut être aussi causé par des additifs tels que le glutamate monosodique et les sulfites.
b) Il arrive aussi fréquemment qu’un type d’aliment soit irritant. De plus en plus de gens souffrent d’intolérance au blé par exemple, sans le savoir.
c) La plupart du temps, de la diarrhée ou de la constipation apparaîtront, des flatulences, des crampes, une lourdeur à l’estomac, un mal de ventre ou la digestion bloquée.
d) Une intolérance non décelée prolongée peut amener de grands dommages aux intestins à la longue. Mieux vaut prévenir !
4) Au niveau des sinus, utiliser un pot Neti pour bien drainer les mucus. Les personnes ayant une faiblesse de ce côté (ex. polypes) gagneraient à en prendre l’habitude.
5) Boire beaucoup d’eau de bonne qualité.
6) Certains suppléments aident à liquéfier et déloger les mucus.
a) La gomme de sapin baumier en gélules est excellente.
b) Le thym, pour les voies respiratoires, en teinture-mère (15-20 gouttes, 3x par jour) ouen tisane (2-3 tasses par jour, 1 c. à thé pour 2 tasses d’eau. Laisser bouillonner à peine pendant 3-4 minutes puis filtrer).
c) Le magnésium en liquide.
d) Plusieurs plantes émollientes peuvent aider telles que la molène, la guimauve et la réglisse. Le produit Guimauve etc. de la Clef des Champs est très bon.
e) Dans les cas d’otites et sinusites, les huiles essentielles sont d’une grande aide. Pour les sinusites, utiliser l’huile d’eucalyptus (radiata ou globulus) seule (diluée dans de l’huile) ou un mélange tel que la Formule 3 de Vitarôm (otite/sinusite). Appliquer sous le nez et au niveau des sinus. En cas d’otite, l’huile d’ail peut être badigeonnée dans le conduit auditif. Faire de même avec la Formule 3 de Vitarôm mais elle sera à son meilleur pour masser devant et derrière l’oreille, en descendant vers le cou, le long de la trompe d’Eustache.
7) Changer l’alimentation :
a) Éviter bananes, avocats, arachides, beurre d’arachides et les excès de noix.
b) Éviter les produits laitiers le plus possible. Remplacer par des produits à base de soya et des boissons de soya, de riz ou d’amandes.
c) Diminuer le sucre et les pâtisseries.
d) Éviter les gras de mauvaise qualité, les fritures et toute consommation trop grande de gras. Réduire particulièrement les gras de source animale et le junk food.
e) Les combinaisons de gras et de féculents sont particulièrement dommageables (chips).
f) Éviter le gruau d’avoine matinal.
g) Réduire le plus possible les féculents, particulièrement tous les aliments à base de farine blanchie, de riz blanc ou de pomme de terre. Utiliser plutôt le riz brun, les céréales entières (sarrasin, kasha, quinoa, millet, seigle, épeautre et kamut) et les farines entières d’épeautre, blé et kamut.
h) Attention aux surcharges de féculents dues à de mauvaises combinaisons alimentaires.
Exemples :
(1) Pâtes, pain à l’ail, salade César avec des croûtons et biscuits…
(2) Potage parmentier (pommes de terre et légumes) avec biscottes suivi de pâté « chinois » et gâteau…
(3) Pain à tous les repas, sous une forme ou une autre, et des desserts farineux…
i) Ajouter de l’ail, des piments forts (Chili) ou du raifort à votre alimentation aidera à décongestionner les voies respiratoires en liquéfiant les sécrétions.
j) Si ce n’est pas suffisant ou que vous ayez des symptômes d’intolérance alimentaire, éliminer un type d’aliment à la fois pour une période minimale de 2 semaines et vérifier si votre condition s’améliore. Tenir un cahier pour noter vos aliments et les symptômes jour après jour peut vous aider grandement à détecter les aliments ou habitudes alimentaires qui causent problème.
Line Tremblay, Biochimiste